YASMINA TAYA

YASMINA TAYA

Née à Annaba, Yasmina Taya a été présidente de l’association des femmes algériennes chefs d’entreprises SEVE qu’elle a créée en 1993. Elle en est désormais membre d’honneur.

Il faut peut-être rappeler que la première chef d’entreprise de l’histoire du monde arabe et musulman c’est la femme du prophète (QLSSSL). Elle était une commerçante ; elle commandait des hommes. Normalement l’intégration et la participation de la femme à l’économie ne devraient pas susciter de problème. Notre religion a été un exemple. Je pense qu’il y a eu certains codes sociaux qui n’ont rien à voir avec l’islam. Des codes sociaux  qui ont fait que la femme soit reléguée à certaines fonctions sinon directement à la maison. Il faut remonter assez loin pour expliquer cela. Après la colonisation la société algérienne s’est repliée sur elle-même pour préserver son identité. C’était un acte de résistance. Parce que la femme est gardienne des traditions, de l’identité. Mais aujourd’hui cela n’a plus sa raison d’être. Je me réjouis que les textes algériens soient égalitaires. Nous n’avons pas de textes d’exclusion. Le droit d’entreprendre est consenti sans aucune distinction. Le droit d’avoir un registre du commerce est consenti à tous les citoyens, qu’ils soient hommes ou femmes. Ce sont là des acquis. Les mécanismes qui existent, même si la participation de la femme reste pour moi très timide et qu’il faut encourager. C’est pour cela que je trouve que ce volet ouvert au ministère de la Solidarité, de la Famille et de la Condition féminine vient à point. C’est un sujet très intéressant, très important qui va permettre aux femmes d’accéder à plus de facilités et à être visibles. Nous avons travaillé en tant qu’association avec des moyens limités. Mais dès notre création en 1993, nous avons fixé trois objectifs. Et le temps nous a donné raison. Le premier était la formation parce qu’elle est un élément central dans l’entrepreneuriat. Vous avez un manager qui n’est pas formé, qui ne sait pas s’adapter, qui ne sait quelles sont les techniques de gestion élémentaires pour faire vivre sa société et lui assurer une croissance crescendo qui puisse donner à l’entreprise la place qu’il lui faut dans son environnement, elle ne pourra pas aller. A SEVE nous avons privilégié la formation. Ensuite l’information est capitale. Nous avons été à l’intérieur du pays dans les années 1994-95, après la création de l’association et nous y sommes allées aussi tout récemment. Vous serez surprise si je vous dis qu’il y a des étudiants qui ne connaissent  pas l’existence de l’ANSEJ, de la CNAC. Il faut donner de l’information à tout le pays. Et c’est ce que va faire la ministre. Le ministère va faire une tournée à travers tout l’Algérie. C’est excellent. Nous l’avons fait mais avec des moyens d’une association. Nous avons aussi souligné l’importance de la connexion entre l’université et l’entreprise. C’est important pour l’orientation des sujets de recherche. Il faudra que ces sujets au niveau de certains instituts profitent directement à l’économie nationale. C’est comme cela que l’on avancera.
L’association des Femmes chefs d’entreprises algérienne (FEVE), a été récemment admise au rang de membre titulaire de plein droit à l’association mondiale des Femmes chefs d’entreprises (FCEM)
Yasmina Taya a relevé que l’accès de FEVE au statut de membre titulaire de plein droit à cette association mondiale « a été consigné dans la déclaration de Marseille ».
Elle a souligné que l’association FEVE (savoir et vouloir entreprendre), est membre de la tripartite en Algérie et participe activement à diverses rencontres nationales et internationales.
« La FEVE est aussi une association, qui depuis 1999 octroie chaque année, un trophée à la meilleure femme chef d’entreprise », a rappelé Yasmina Taya ajoutant que cette même initiative verra le jour à FCEM qui a décidé lors de la session de Marseille d’octroyer des prix à des femmes chefs d’entreprises.

Yasmina Taya, membre de la Commission nationale consultative pour la promotion et la protection des droits de l’homme (CNCPPDH). Elle conduit en Italie une délégation d’experts algériens, issue des institutions d’Etat et de la société civile, venus à la rencontre de leurs homologues italiens.
Prix d'Economie 'le LAZIO entre l'Europe et la Méditerranée"
Prix du Développement Durable, au titre de l'Afrique, Groupe Vuitton, Fondation Vve Clicquot
Présidente d'Honneur à vie de l'Association SEVE
Présidente de la S/Commission permanente des relations extérieures et de la coopération
Commission Nationale Consultative pour la Promotion et la Protection des Droits de l'Homme
Co-Présidente du Comité de suivi pour le Dialogue Sud/Nord
Présidente du Comité "Algérie" pour le Dialogue Sud/Nord
Membre Fondateur de la Fondation du Dialogue Sud/Nord

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